En février 2017 naissait le compte bancaire simplifié C-Zam de chez Carrefour. Le distributeur, qui possède également le statut de banque via sa filiale Carrefour Banque, a décidé de marcher sur les plates bandes du Compte Nickel pour offrir un compte à 1 euro avec tout juste l’essentiel de la banque. Le succès est au rendez-vous.
Compte C-Zam versus Compte Nickel, le match
Le Compte Nickel existe depuis plus de 5 années, et les chiffres ne peuvent donc pas être comparés avec le compte C-Zam de Carrefour. Pour autant, ce dernier est parvenu à séduire 115.000 nouveaux clients sur l’année qui vient de s’écouler, preuve que les français ne sont pas insensibles à un compte bancaire à un euro. Quand on sait que le français moyen paie 197 euros par an de frais bancaires, une telle promesse de chez Carrefour Banque ne laisse pas indifférent.
Alors que l’on aurait pu croire que les clients de ce nouveau compte C-Zam seraient tous venus de chez Carrefour Banque, ce n’est pas le cas : dans un communiqué de presse, la banque affirme que 75% des clients de C-Zam n’avaient jusqu’à présent aucun lien avec Carrefour. Cela lui a permis donc d’étendre significativement sa base en une année, sans pour autant cannibaliser les revenus tirés de son compte classique.
C-Zam, un compte bancaire simplifié
Il faut quand même souligner que le compte C-Zam est bien plus simple qu’un compte bancaire traditionnel, et qu’il ne se substitue pas forcément dans tous les cas à ce dernier. En l’occurrence, il vient avec un compte courant (associé à un RIB), une carte bancaire et une application mobile (iOS ou Android) qui fera le lien entre les deux. L’outil est ultra-simple, mais c’est aussi ce qui fait son succès auprès des jeunes. Les personnes en difficulté financière, qui ont parfois du mal à ouvrir un compte dans une banque traditionnelle, pourront également profiter du compte C-Zam pour maintenir un compte courant.
Les résultats de C-Zam sont très encourageants, et le fait de voir un distributeur s’inviter sur le marché de la banque donne espoir que le secteur puisse être révolutionné. Du côté des banques en ligne, c’est Orange Bank qui s’est lancé en novembre dernier, et qui espère apporter une mini révolution sur le marché. Pour l’heure, elle a été largement limitée en raison de difficultés techniques, et de la compétitivité des banques en ligne – réputées pour être gratuites.